Vieux motard que jamais, novembre n'est pas tout à fait terminé... Je participe à l'évènement Les auteurs de SFFFH francophones ont du talent organisé par l'Invasion des Grenouilles.
Je vous offre deux extraits de romans :
Le premier est tiré de "Face à la Marée", le deuxième tome du Chant de la Malombre, actuellement publié aux éditions Voy'el (attention, spoilers ! version non corrigée)
"Une vue imprenable sur la forêt et la plaine qui se déroulait au-delà s’étendait en-dessous d’eux. Une fumée noire s’élevait au loin, surmontant des flammes qui s’élevaient furieusement. Probablement d’un village comme l’indiquaient les petites silhouettes parvenues à s’en échapper et qui fuyaient désespérément en direction de la forêt. Mais ce qui attira le regard de Dogmaé, ce fut la masse sombre de la Morteterre, beaucoup plus proche qu’elle n’aurait dû. Incrédule, il cligna des yeux et se passa la main sur le visage. Lorsqu’il ramena son attention sur le paysage en contrebas, il sentit son cœur se serrer.
Les Terres Maudites s’avançaient sur la Viveterre en une vague visible qui avalait mètre sur mètre.
Un rugissement l’arracha à sa stupeur. Du brasier, une forme sombre se détacha et bondit dans le ciel avant de déployer ses ailes de noirceur et de hurler si fort que les témoins durent se boucher les oreilles. Puis, elle plongea en piqué, crachant feu et flammes sur les malheureux rescapés qui tentaient de s’enfuir. L’odeur de viande grillée s’accentua, gifla Dogmaé. Il saisit Moineau par l’épaule et le secoua. Le gamin prit une inspiration tremblante.
« Un Dragon ! » murmura-t-il d’une voix évanescente.
Le ménestrel était bien d’accord avec lui, il n’y avait plus eu d’attaques de ces montres depuis les Jours Sanglants mais il ne s’y attarda pas. La créature s’était tournée dans leur direction et ils se trouvaient dans son champ de vision, bien en évidence au sommet du promontoire. Il saisit le bras de son jeune compagnon et le poussa vers le bord du rocher. Le garçon se laissa glisser jusqu’à Gracieuse qui piétinait là où ils l’avaient laissée. Tout autre cheval se serait échappé en entendant le terrible cri. Moineau n’attendit pas que Dogmaé le hisse en croupe pour sauter derrière lui.
« Vas-y ma belle ! » cria le guetteur. « Cours ! Cours le plus vite que tu le peux ! »
Des battements d’ailes retentissaient, le monstre se rapprochait.
La jument n’attendit pas qu’il la presse des talons pour s’élancer. Elle volait par-dessus les cailloux traîtres, là où n’importe quelle monture aurait chuté. L’enfant se cramponnait à la taille de son maître avec l’énergie du désespoir. Un nouveau rugissement retentit, suivi d’une chaleur intense. Mais Gracieuse aux pieds ailés les emmena hors de portée du feu qui ravageait désormais la Forêt de Morek. Elle filait entre les arbres, silhouette fantomatique avalant la distance sans sembler fournir de véritable effort. Dogmaé sentit le vent battre son visage. Ils venaient de sortir des bois rougeoyant et filaient dans la plaine. Le jeune homme risqua un coup d’œil par-dessus son épaule. Le Dragon s’était élevé au-dessus de la forêt qu’il inondait de flammes, attisées par le battement de ses ailes.
Le site de Voy'el, juste au cas où... (sifflotte)
Puis, il renversa la tête en arrière et rugit avant de disparaître derrière la masse embrasée qui avait été l’un des plus grands repaires de bandits de l’Occitanie.
~
Assise à l’ombre d’un taillis, Lorelei observait la petite Perle qui jouait à agiter un morceau de ficelle devant un chaton. L’animal prenait des airs de mini fauve, toutes griffes sorties. L’enfant chétive et malade qu’elle avait ramené à FauconRoc s’était transformée en une fillette rieuse et câline. Elle ne se servirait sans doute plus jamais normalement de son bras gauche, malgré la magie que le Sylphe y avait appliqué pour chasser de sa blessure l’infection de Malombre. Elle avait eu de la chance qu’un guérisseur du château ne l’ait pas examiné avant Nywen. Bien que talentueux pour la plupart, ils n’étaient qu’humains et ne possédaient pas la maîtrise de l’esprit sylvestre. Ils lui auraient probablement amputé le membre pour endiguer l’infection. Kirien, le guérisseur de la troupe, lui-même s’était montré impuissant à soigner l’enfant. Tout au plus était-il parvenu à ralentir le mal.
La jeune femme soupira à fendre l’âme. Si elle était ravie de l’évolution de la petite, un autre souci la taraudait. Depuis l’attaque de la créature de Malombre, Kail l’ignorait consciencieusement. Oh ! il se montrait prévenant et respectueux. Mais bien trop solennel. Et dès qu’il trouvait l’occasion de s’éclipser, il en profitait pour maintenir ses distances avec elle. À croire qu’il ne s’était rien passé entre eux. Elle se mordilla la lèvre inférieure. Perle cueillait consciencieusement des fleurs dans un parterre, au grand dam du jardinier qui n’osait pas gronder la fillette en sa présence. Lorelei se décida à rejoindre sa protégée.
« Fleurs ! » l’accueillit cette dernière en brandissant son bouquet.
Elle le lui tendit avec un sérieux inébranlable.
« Pour toi ! » affirma-t-elle en l’agitant vigoureusement.
Lorelei l’attrapa vivement et le porta à son nez.
« Que ça sent bon ! Merci ! »
Puis, elle souleva la petite et la coinça contre sa hanche.
« Allez ! On rentre ! »
Parvenue dans le couloir, elle la reposa à terre et la laissa gambader à sa guise quelques pas devant elle. Qu’elle se fatigue donc un peu ! Elle tendit la main comme l’enfant trébuchait.
Dragons !
Un souffle de feu la balaya, tandis que le sol s’ouvrait sous ses pieds. Elle tomba dans une fournaise brûlante dans laquelle arbres et humains se tordaient dans les flammes d’une terrible agonie. Son front heurta le sol et un éclair de douleur l’éblouit de derrière ses paupières. Perle se mit à hurler, plantée toute droite devant elle, le bouquet aux fleurs abîmées à bout de bras. Hébétée, Lorelei sentit la pierre froide contre ses paumes et sa joue. Elle n’avait pas été brûlée vive ! Elle se trouvait toujours à FauconRoc. Le souffle coupé par le choc, elle sentit la douleur envahir son crâne, puis, plus diffuse, irradier dans ses mains et ses genoux. Lentement, elle s’assit, s’adossa au mur et tendit un bras dans lequel la fillette vint se réfugier en hoquetant. La jeune femme serra le petit corps contre elle. Le sang pulsait là où sa chair avait heurté le sol de plein fouet et elle n’était pas certaine de tenir sur ses jambes. Mais le pire était la vision. Quelqu’un avait projeté un message par la voix de l’esprit avec tant de force que sans aucun doute tous les Mages de la forteresse, voire de l’Occitanie entière l’avaient reçu de plein fouet. Comme pour répondre à cette pensée, une explosion retentit au-dessus de sa tête. Cela devait provenir des laboratoires des Hauts-Théoriciens…
Une attaque de Dragons.
Lorelei referma davantage ses bras autour de Perle. Il n’y avait plus eu d’attaque de ces créatures depuis… Elle interrompit sa pensée. Celle-ci risquait de faire remonter à la surface des souvenirs douloureux mais cela restait secondaire. Le plus important était de savoir où le raid avait eu lieu. Et pourquoi personne n’avait-il rien senti auparavant ? Des bruits de courses retentirent dans les couloirs, tandis qu’une rumeur enflait dans le château.
« Ma dame ! Vous êtes blessée ? »
Le jardinier s’agenouilla à ses côtés, ses grosses mains papillonnant autour d’elle sans oser la toucher.
« Aidez-moi à me lever ! » marmonna-t-elle d’une voix rendue pâteuse par le choc.
« Mais… »
Elle lui jeta un regard qu’elle espérait impérieux.
« Ne discutez pas ! » lui asséna-t-elle.
« Bien mais ne venez pas m’accuser si vous vous sentez mal, » bougonna-t-il.
En d’autres circonstances, la jeune femme l’aurait certainement remis à sa place. En cet instant, elle se sentait juste reconnaissante de son appui solide.
« Emmenez-moi chez le comte. Maintenant ! »"
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Et le second, complètement inédit (et pas encore retravaillé !) est le prologue et le premier chapitre d'un roman dédié à mes filles et dont je ne désespère pas de terminer la première partie à temps pour les fêtes de fin d'année...
"Prologue :
Où la Belle au bois s’en va dormant
Il était une fois, un magnifique royaume aux champs fertiles et à la nourriture abondante. La population vivait heureuse et aimait son monarque qui régnait justement, veillant au bien-être de ses sujets. Les guerres les épargnaient depuis des générations et les fortunes fleurissaient. Un jour, naquit une princesse. Le peuple était en liesse et les festivités durèrent des jours et des jours. Le roi et la reine choisirent pour l’enfant trois marraines, trois bonnes fées qui veillaient sur le royaume depuis l’aube des temps.
La première se pencha sur le berceau et charmée par les gazouillis du nouveau-né lui dit :
— Voici mon présent, je te donne la Beauté. Je te fais aussi don du pur Amour. Toutes les femmes veulent aimer un jour, tu auras cette chance.
La seconde vint à son tour admirer l’enfançon.
— Quant à moi, je te fais cadeau de l’Esprit pour habiller tes traits charmants. Je t’offre aussi la douceur de l’âme. Plutôt qu’un diamant coupant, tu seras une fleur d’eau de roche.
Toute la cour réunie ne pouvait s’empêcher d’acclamer à chacune de leurs paroles. La princesse avait certes de la chance de recevoir toutes ces qualités dès la naissance. Dehors, cependant, les nuages s’agglutinèrent au-dessus des tours du château, les éclairs déchirèrent le ciel et les bonnes gens coururent s’abriter, tandis qu’une pluie noire et piquante tombait sans pitié. Une sombre silhouette se découpa bientôt à l’entrée de la salle du trône et une femme aux traits magnifiques bien que glaciaux s’avança. Il s’agissait de la Fée Noire que le roi avait omis d’inviter. Qui voudrait d’une créature maléfique pour fêter une naissance ?
« Comment ! Une fête et je ne suis pas invitée ? » cria-t-elle.
Deux éclairs frappèrent une tour, la détruisant.
« Ma sœur ! Je t’en prie ! » s’écrièrent les marraines au désespoir. « Ce n’était qu’un bien malheureux oubli ! »
Mais la Noire ne fit que rire avec mépris.
— Un oubli funeste dans ce cas ! siffla-t-elle. Croyez-vous que je sois stupide ? Il n’y a pas eu besoin, à moi, de me faire don de l’Esprit au berceau lorsque je suis née, mes sœurs ! L’on me craint et l’on me déteste ! N’essayez pas de nier ! Vous mentez mal ! »
Les enchanteresses se tinrent coites, inquiètes de voir l’ire de la maléfique enfler davantage à chaque mot.
« Bien que je n’ai pas été invitée, je ferai moi aussi deux dons à la princesse. »
Sur ces paroles, elle écarta d’un claquement de doigts les gardes qui s’étaient attroupés pour lui barrer le chemin et se pencha sur le berceau.
« Enfant, je te fais don de la magie. Tu comprendras les animaux, perceras les secrets cachés, tu parleras au travers de ton cœur… et bien d’autres choses encore. À condition de parvenir à maîtriser ces pouvoirs… »
Des murmures se firent entendre dans la salle. Ces privilèges n’étaient pas néfastes, peut-être la Fée Noire avait-elle oublié sa colère, charmée par les gazouillis du royal nouveau-né.
« Ainsi en est-il de mon premier cadeau. Pour le second, je t’offre la mort ! Avant tes seize ans révolus, tu seras transpercée par une lame empoisonnée et tu mourras sur le moment même. »
Entendant cela, ses sœurs se dressèrent devant elle mais elle avait déjà disparu, laissant derrière elle une tempête dans le ciel et les cœurs du royaume. Le roi et la reine étaient effondrés, leurs sujets accablés. La fête bien terminée. La troisième fée, qui n’avait pas eu le temps de doter la petite princesse, s’avança et caressa le doux minois.
« Je n’ai pas le pouvoir d’annuler les maléfices de notre sœur, » dit-elle avec regret. « Cependant, je puis les détourner. Certes, un poison te frappera avant tes seize ans mais tu ne mourras pas. Tu sombreras dans un profond sommeil jusqu’à ce que l’on te réveille d’un baiser d’amour sincère. »
Ainsi fut-il dit et bien que le roi confinât sa fille unique dans l’espoir de la protéger, un assassin trouva le chemin de sa chambre et plongea sa lame empoisonnée dans le sein de la malheureuse qui s’endormit sur le champ.
Juste un jour avant ses seize ans révolus.
Les maléfices de la Fée Noire s’abattirent alors sur le royaume. Elle chassa ses sœurs, brisa leurs enchantements protecteurs et livra les terres autrefois arables et accueillantes aux Seigneurs de Guerre voisins qui fondirent sur le peuple. Les chevaliers royaux furent balayés sous le nombre, puis tués ou réduits en esclavage. La plus jeune fée, voyant cela, jeta un dernier sortilège avant de fuir à son tour. Elle entoura le château dévasté d’un halo piégeant le temps dans l’instant présent avant de dresser une infranchissable forêt de ronces autour de la tour de la princesse. Cette dernière restait leur dernier espoir car leur sœur maléfique dans son orgueil avait donné à la jeune fille les atouts pour lutter contre elle à armes égales une fois qu’elle maîtriserait ses pouvoirs.
À condition qu’elle se réveillât un jour.
Ainsi, dans la plus haute pièce de la plus haute tour d’un château en ruine, une princesse éternellement jeune attend que quelqu’un lève les maléfices qui l’emprisonnent.
Chapitre un :
Où l’on complote et incendie
Tonnent les éclairs, soufflent les vents ! Une tempête s’est levée sur le petit port d’Aristande. Une de celles que les habitants de la région ont appris à craindre.
Ouragan, le vaisseau de la reine Noire approche !
Bientôt, le navire se trouve là, perce l’obscurité soudain tombée sur le port. Les vagues déferlent une dernière fois jusque dans les rues du port, emportent les détritus et les quelques pauvres hères qui s’y trouvaient avant de les noyer dans les profondeurs marines. La figure de proue s’approche du ponton, le dépasse. Une très belle jeune femme aux traits tourmentés, figée dans le bois magique, fixe le vide d’un regard perdu dans ses propres cauchemars. Certains contes, murmurés tard après les veillées, prétendent que c’est la dernière fée capturée par Noire qui est ainsi exposée à tous les regards. Un rappel de ce qui attend ceux qui osent se lever face à la fée maléfique. Des silhouettes trapues sautent sur les quais, attachent des cordages aux bites d’amarrage. Puis, elles s’éloignent. Se postent aux aguets, épée à la main tandis qu’une passerelle permet aux passagers de mettre pied à terre.
D’abord, descendent des chevaliers aux armures si noires qu’elles paraissent absorber le peu de lumière qui demeure en ces lieux.
Une femme apparaît à son tour, entourée d’une aura de solitude glacée et de puissance. Elle s’avance jusqu’aux quais puis, escortée par l’élite de sa garde, s’enfonce dans la ville. Les habitants se terrent dans leurs lits, n’osent pas bouger de leur lit, paralysés par une terreur surnaturelle. Ils espèrent juste que les verrous de leur porte sont bien fermés. Qu’ils tiendront si jamais…
Aucun n’ose aller au bout de cette pensée terrifiante.
Ils n’ont pas à s’inquiéter. Ce ne sont pas de simples quidams que Noire compte visiter. Elle se dirige vers une ruelle située entre la Ville-Haute et les Bas-quartiers. Sombre mais débarrassée des détritus que l’on aurait pu trouver quelques pâtés de maisons plus loin. L’escorte s’arrête devant une porte anonyme. Un chevalier y frappe de son gantelet.
Si fort que les voisins pensent que la maison s’effondre. Ferment les yeux, serrent les fesses et prient pour leur salut !
Si fort que le bois malmené ne tarde pas à éclater, laissant le passage à la sinistre équipée.
La fée maléfique entre pleine de majesté et de morgue. S’adresse à l’ombre où tremble un vieillard.
— Où se trouve-t-elle ? demande-t-elle.
Le pauvre homme tord sa chemise de nuit avec détresse, son bonnet planté de travers sur son crâne dégarni.
— Ma… Maj… Votre Grandeur, je… je ne sais pas de quoi vous parlez ! parvient-il à articuler.
Noire le contemple un instant.
— Très bien, dit-elle simplement.
Obéissant à un ordre muet, l’un des chevaliers brandit alors une torche allumée tandis qu’un autre répand de l’huile sur le sol, les meubles avant d’en asperger le malheureux. Celui-ci tombe à genoux, joint les mains, éperdu.
— Par pitié, ma reine ! Je vous en supplie ! Épargnez-moi !
Devant son silence et l’immobilité des guerriers en armures d’ébène, le vieillard comprend qu’une dernière chance lui est accordée. Fébrile, il recule dans un coin sombre, soulève une latte de son plancher et en sort une clé. Puis, il passe, la tête tassée entre ses épaules devant se hôtes imposés, pour l’insérer dans une serrure dissimulée dans le mur. Il ouvre le compartiment secret et en retire un coffret.
— Ouvre-le.
— B… Bien, v… votre Gr…
Devant le regard implacable qui ne cille pas, il déglutit et se tait. Se débat avec le couvercle avant de le soulever. La reine inspire alors profondément.
— Le dernier sceau de Moryane. Il ne me reste plus qu’à trouver une âme pure pour l’activer et je triompherai enfin !
Le pauvre homme hoche frénétiquement la tête. Il sait qu’il vient de trahir les efforts de plusieurs générations de résistants face à la tyrannie de Noire mais la terreur a eu raison de ses serments. Sans un regard supplémentaire, la fée maléfique sort de la maison, suivie de ses chevaliers. Un simple geste de la tête suffit au guerrier qui tient la torche pour jeter cette dernière au travers de l’entrée.
Bientôt, l’incendie s’élève, ronfle jusqu’à presque étouffer les hurlements de la pauvre torche humaine qui est parvenue à s’échapper de la maison en flamme, seulement pour mourir quelques pas plus loin.
Sans un regard en arrière, l’escorte de la reine repart vers le port. Noire a obtenu ce qu’elle était venue chercher. Derrière elle, l’incendie se répand bien trop vite pour rester naturel. Au matin, lorsque la tempête se sera apaisée, il ne restera plus que quelques cendres d’Aristande et personne ne saura ce qu’elle est venue chercher. Ni même qu’elle s’y est jamais présentée.
Les vents gonflent les plis de sa cape, attisent les flammes qui suivent son sillage. Plus personne dans la ville ne se soucie de sa présence désormais ni même la remarque. Les habitants sont bien trop occupés à sauver leur peau.
Personne ne remarque l’Ouragan s’éloigner sur les flots, emportant à son bord Noire et quelques passagers clandestins chassés par l’incendie."
Bonne lecture !
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