Un peu comme, ouais. Mais en moins bleu ! ^^ |
Et l'Arche en fait partie ! Sisi, je vous assure !
Bref un petit extrait cadeau où nos héros se rendent compte qu'ils sont dans le caca !
Ouaip, ils font un peu une tête comme ça. Oups ! |
[Lan et Natsume] se mirent en route au
petit trot, suivant les couloirs qui semblaient s’orienter vers le haut. Pour
un labyrinthe, celui-ci n’était pas bien compliqué à suivre et, bientôt, ils
parvinrent dans une grande salle où d’autres captifs se trouvaient déjà. Le
nordique repéra la serane qui se tenait aux côtés d’un homme masqué. Tous deux
observaient une fresque qui s’étendait sur les parois au-dessus de trois
ouvertures dans le mur. Lan saisit Natsume par le poignet et le tira à sa suite
dans leur direction. La jeune femme à la tresse et la pleurnicharde se
trouvaient là, elles aussi. Le sale type, adepte des mollards, s’engagea dans le
premier tunnel sans attendre.
— Regardez-moi ça ! dit un homme
dont le nez évoquait le nez d’un rapace.
Paradoxalement, le reste de son visage
respirait la sympathie.
— Je crois que nos hôtes nous ont laissé
un mode d’emploi.
Derrière lui, un grand gars aux bras
croisés devant lui et à la joue barrée d’une cicatrice renifla avec dédain. Le
type masqué émit un petit rire.
— On peut dire ça, commenta-t-il. Voici
la salle avec le lac… Sous une sorte de pyramide.
— Alambiquée, la pyramide, remarqua nez
d’aigle.
La fille à la tresse esquissa une moue.
— Pas vraiment.
Elle leva le doigt vers la suite de la
fresque.
— Trois labyrinthes…
— L’un au-dessus de l’autre, continua la
serane.
Lan et Natsume observaient attentivement
la suite de tableaux qui se succédaient sur le mur. L’eau commençait à envahir
la salle.
— Et qui sont inondés les uns après les
autres, compléta l’amnésique. Sauf si…
Il pointa la dernière image qui
représentait un navire perché au sommet d’une montagne, une légende courait
sous l’illustration et quelques silhouettes étaient esquissées à côté.
— Sauf si nous atteignons l’Arche,
poursuivit l’homme masqué. Mais les places seront chères. Elle n’accueillera
que quinze d’entre nous.
— Tu sais lire ça, toi ? s’étonna
Lan.
L’autre haussa modestement les épaules.
— Cela fait partie de mes modestes
talents.
La serane le poussa d’une bourrade.
— Ce n’est pas le moment de
bavasser ! rugit-elle.
L’eau montait à présent avec une vitesse
alarmante. Les prisonniers du labyrinthe affluaient dans la salle dans le plus
grand désordre. Lan entraina son protégé à sa suite dans le second tunnel.
Devant eux, l’endroit se resserrait et,
bientôt, un embouteillage se forma. Dans la panique, un fuyard empoigna Natsume
pour le pousser derrière lui. Aussitôt, Lan se retourna sur la brute et
l’assomma d’un coup de poing bien placé.
— Ne le touche pas ! cria-t-il
enragé.
Puis, le jeune homme serré contre lui,
il se concentra à jouer des coudes jusqu’à atteindre le sommet. Derrière lui,
il entendait les cris des malheureux rattrapés et submergés par les flots.
Déjà, il avait de l’eau jusqu’au creux des genoux. Lan resserra sa prise sur la
taille de Natsume, désespéré. Non ! Il ne le laisserait pas mourir !
Pas cette fois !
Cette fois, il serait capable de le protéger.
Ulla !
Hilda !
Le tunnel s’élargit, laissant s’échapper
le flot de fuyards. Le nordique mobilisa ses forces et poussa sur ses jambes
pour déboucher dans une autre salle souterraine. Les fuyards survivants
s’étaient étalés au sol, le souffle court. Quant à l’eau, elle stagnait à
présent. Avec un peu de chance, elle en resterait là mais Lan doutait que la
fortune leur sourie à ce point… Le souffle court, il se contenta de serrer
davantage Natsume contre lui. Le jeune homme semblait content de se trouver là.
Désormais, le nordique le savait ; il ne pourrait plus l’abandonner
derrière lui. S’il n’avait pu sauver sa famille, son village à l’époque, il
ferait tout pour permettre à la fragile fleur réfugiée dans ses bras de
survivre…
Petite piqure de rappel, une serane est femme jusqu'à la taille et tigresse à partir des hanches... Dans cette scène, nous retrouvons tous les protagonistes un peu importants de l'histoire, les gentils comme les salaud finis !
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