Je suis venue (le samedi), j'ai vu et j'ai survécu.
Sur le stand de Voy'el, nous étions trois grenouilles de la marre ! Avec Luce et Shirley, nous avons bien défendu nos couleurs.
J'ai été ravie de revoir la première et de rencontrer la deuxième !
Lapin et Lapinette (comprendre mes éditeurs de Séma) étaient là aussi, ils ont organisés les deux stands et gérés les auteurs comme des pros !
Ah ! Mais attendez... Ce SONT des pros !
J'ai eu la grande joie de retrouver (trop brièvement) ma chère Nathalie, de mettre des noms sur des visages, de retrouver mes lecteurs nouveaux et plus anciens (les fidèles parmi les fidèles, je vous pioupioutte d'amour, les gars !) (promis, promis, je bosse sur la Malombre ! Arrêtez de me crier dessus ! T_T), des zamis zauteurs, etc...
La journée est passée trop vite et je suis rentrée chez moi épuisée !
Vivement dans deux ans !
En attendant, j'ai bien profité de ma semaine de congé pour avancer sur Le Chemin jusqu'à demain... s'il a perdu son statut de roman jeunesse, il peut rajouter au post-apo (qui ne change pas) : thriller et une touche d'épouvante. C'est la première fois que j'écris un roman aussi réaliste ! D'habitude, je rajoute une touche de fantaisie, de fantastique... Là, je cause tremblements de terre, morts, enlèvement d'enfant, tsunami (j'ai réussi à caser Bruxelles les Bains dans le texte !!! (au sens littéral...)), tueries (ça va venir) et on revisite un peu le terme de migrants...
Je vais causer aussi éruption, changements climatiques... Bref, que du gai et du joyeux !
Et dans tout ça, je tue les parents, sépare les fratries... Au final, je crois que c'est un de mes romans les plus sombres jusqu'à présent...
Ah ! J'ai quand même un ogre... enfin, un type que ma bande de gosse va rebaptiser l'Ogre. Vous voulez savoir pourquoi ? Allons, je suis sûre que vous allez deviner (oui, c'est là que réside ma touche d'épouvante...). Le pire, c'est que mon Ogre a des sentiments, des états-d'âme... Il est complètement cassé de l'intérieur et ne pense qu'à ne pas perdre sa femme, sa Julie. Et... bon... ben franchement, le Georges, il me flanque les chocottes !
Et puis, dans le Chemin jusqu'à demain, il y a aussi les personnages qui se refusaient à se montrer, à causer avec moi qui se révèlent d'un coup. Dans un extrait dont on ne sait pas trop que faire. Qu'on ne sait même pas s'il figurera dans le texte final mais c'est pas grave, parce qu'il nous permet d'entrevoir le petit personnage qui va prendre de l'importance et à qui on s'attache.
***
Clem ( ?)
Clem
n’a jamais eu de petite sœur. Mais entre lui et Mélie, maintenant, c’est à la
vie à la mort. Sûr que la mouflette, c’est encore un bébé. Elle n’a que six
ans ! Lui, il fait plus du double, ça doit bien vouloir dire quelque
chose, non ? Mais sans elle, il ne sait pas ce qu’il aurait fait.
Elle
braille quand elle a peur. Elle pleure quand elle se sent seule ou qu’elle a
mal et, la nuit, elle mouille son lit avant de grimper dans son sac de couchage
à lui. Elle est assez grande pour se
changer toute seule avant, heureusement. Il ne supporterait pas les odeurs de
pipi. Mais quand elle se glisse contre ses côtes, toute petite, toute chaude…
toute vivante.
Ben,
il en oublie de râler.
Il
referme ses bras autour de ses épaules et il la serre contre lui. Fort pour
chasser les cauchemars.
Pour
chasser la peur.
La
mort.
Pour
oublier que ses parents ne sont plus là, qu’ils l’ont laissé tout seul. Et
qu’il sait pas bien quoi faire de lui-même… Encore moins de cette mouflette qui
s’est attachée à ses pas.
***
Ben voilà.
Bonne chance, Clem. J'espère que tu survivras jusqu'à demain. Mélie, en tout cas, elle compte sur toi !
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