vendredi 31 janvier 2014

La Ballade de Fronin

d’Etienne Bar.

Fronin, un jeune noble borênan, découvre Libreterre : ses paysages enchanteurs, ses habitants aimables et leurs moeurs sensuelles.

Devenu membre de la Confrérie de Edrulains, qui essaie de préserver la paix dans les Folandes à l’aide de moyens bien peu orthodoxes, il sera fait prisonnier par les sangrelins.

Néalanne, une friponne habile mais point scélérate, décide, envers et contre (presque) tous, de lui rendre sa liberté. Courtisane et magicienne, elle use des moyens à sa disposition : un charme et un culot certains, un peu de Magie et un allié de poids…


La Ballade de Fronin est le premier roman de l’auteur. Une histoire qui nous promène dans les îles de l’archipel des Folandes où se passe l’action.

Nous découvrons Libreterre au travers des yeux du jeune Fronin, les enjeux de la guerre que mène les Edrulains et nous suivons son évolution avec beaucoup d’intérêt. À vrai dire, nous suivons trois points de vue (dont le troisième est de trop mais ce n’est que mon humble avis).

J’ai dévoré littéralement le livre sur ma tablette chérie. Mais malgré tout, il y a quelques points qui m’ont vu lever les yeux au ciel.

Le passage entre les points de vue est très abrupt et il m’a fallu à chaque fois une page ou deux d’adaptation. J’ai apprécié Fronin, adoré Néalanne au point que j’aurais voulu en lire davantage sur elle. Par contre, le point de vue de Yordernn m’a paru tout à fait superflu. Il n’est là que pour montrer les effets du plan de Néalanne (un sous-entendu par-ci, par-là aurait suffi) et à faire la jonction avec Fronin qui clôture la lecture. Son passage est de plus très court par rapport à ceux des deux autres compères et je n’ai pas eu le temps de m’attacher à lui.

Ce qui m’a fait grincer des dents le plus souvent, ce sont quand même les dialogues. J’en ai trouvés quelques-uns fort grandiloquents… Souvent, il s’agit de longs monologues très théâtraux du genre : ‘Ô toi, tu voudrais laisser Machin repartir là-bas malgré tout ce qu’il a vécu ? N’as-tu pas une once de compassion, toi qui par le passé blablabla…’. En fait, j’avais tendance pendant la lecture, à m’imaginer les personnages vêtus d’une toge, une main sur le cœur, l’autre levée vers les cieux mystérieux, le pied posé sur un rocher.

Bon, tous les dialogues ne sont pas basés sur cet exemple, hein ! La plupart du temps, la lecture est aisée et fluide, le style est un peu suranné mais c’est voulu et bien adapté à l’ambiance générale du roman.

Etienne Bar nous fait découvrir une multitude de peuples, tous bien développés et aux coutumes recherchées. Et, au travers Fronin, puis, Néalanne, la profonde humanité du récit se sort de l’histoire et lie le lecteur aux protagonistes. J’ai particulièrement aimé les Kitlings (eh ! j’aime beaucoup les ptits chats ! ^^) et je me suis attachée à Etoile. J’espère bientôt la retrouver (mais non, ce n’est pas un appel du pied !).

Le message général est celui de la tolérance et du bonheur de vivre ensemble. Je trouve juste un peu dommage que les personnages soient soit juste gentils, soit juste très méchants. Même Néalanne, la friponne qui n’hésite pas à user de tous les moyens pour parvenir à ses fins, reste une ‘très gentille’, ses buts sont altruistes et elle ne fait qu’utiliser les moyens mis à sa disposition pour mener sa mission à bien.
Je ne dis pas que j’aurais aimé que de parfaits salopards prennent la place des héros, loin de là. Mais, parfois, un peu de nuance parmi les adversaires ne m’aurait pas déplu…

En conclusion, la Ballade de Fronin est un premier roman très agréable à lire, passionnant et que l’on ne quitte qu’une fois la dernière page tournée. J’en aurais bien repris encore un peu et je lirai très certainement sa suite Face au démon dès que j’aurai mis la main dessus !

1 commentaire:

  1. Merci pour cette critique.
    Pour en savoir plus, lire les premières pages, rendez-vous ici : http://libreterre.fr/2013/11/03/la-ballade-de-fronin-3eme-edition-bientot-sur-vos-ecrans/

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Carte

Le continent de Meadhan