lundi 29 septembre 2014

Dis tonton, pourquoi tu lis ?

En l'occurence, ce serait plutôt, dis tantine...

Je vois de plus en plus d'articles de journal(eux)listes qui s'attaquent aux littératures de l'imaginère et plus largement à la littérature de genre.

A quoi ?

A la littérature de gare, ma brave dame !

Aaaaah !

Dans cet article de blog, Silène Edgard réagit contre l'un d'entre eux. A raison, d'ailleurs !
Quel dommage d'imposer une ségrégation de "mauvais genre" à la littérature ! Et qu'est-ce que la littérature ? Qu'est-ce que l'art ? (oui, les livres, ce sont des oeuvres d'art ! Na !)

Pourquoi faudrait-il séparer la littérature sérieuse de l'autre littérature ? Oui, celle qui a ce fameux mauvais genre. Qui invente des mondes imaginaires... par paresse, mon bon monsieur, pour s'épargner des recherches fastidieuses. Pour ne pas avoir besoin de cohérence, voyons ! Alors que la littérature (je vous avais dit que cet article parlerait de... littérature ?) blanche, pure, sérieuse, fait réfléchir ses lecteurs, les rend plus sages et parfois même les barbe jusqu'à les endormir.

Ok, je grossis un peu le trait... Mais au final, pas tant que ça !

Alors, moi aussi, je vais prendre part au débat.

D'abord, qu'est-ce que je lis ?

Un peu de tout. Principalement du mauvais genre, je l'avoue et je ne l'ai jamais caché.

Mais ça ne m'empêche pas de lire des classiques tels que Victor Hugo (les Légendes du Siècle... *soupir*), des romans contemporains ("Si je reste" avant qu'il ne soit classé Young Adult (oui, parce que tout doit entrer dans une case, maintenant !), les Chroniques de San Francisco, etc), des (pré)historiques (Ayla, fille de la terre, Le lit d'Aliénor...)...

J'ai lu Zazie dans le Métro, l'Arrache-Coeur... des auteurs reconnus, oui, Môssieur !

Donc, on peut dire que j'ai expérimenté. Je ne suis plus tout à fait une gamine même si en esprit, je reste la jumelle de Peter Pan.

Alors... dis tantine ? Pourquoi tu lis ce que tu lis ?

Je lis de la fantasy, du fantastique, de la SF (moins quand même)... Pourquoi ?

Parce que je veux lire des livres qui m'emmènent loin, très loin. Je veux planer sans fumer. Je veux rêver.

Parce que sans rêve, il n'y a pas d'espoir. Sans rêve, il n'y a plus qu'un monde noir, terne.

Désespéré. Triste. Inique.

Alors, je lis des livres qui me tirent vers le haut. Mais aussi des livres qui me font réfléchir. Qui me forcent à m'interroger sur notre société. A regarder vers le passé, par-dessus mon épaule. Puis devant moi, vers le futur. A me demander : C'est vraiment ça que tu veux ?

A réfléchir tout court.

L'Oiseau d'Amérique, 1984, Hunger Games... pour ne citer qu'eux. Quel est leur point commun ? Il y en a au moins un qui est reconnu comme un classique. Est-ce que ça rend les deux autres moins bons ?

Non !

1984 nous met en garde contre la société policière, espionne vers laquelle nous nous dirigeons. C'est dire s'il reste d'actualité. Big Brother n'est pas loin.

L'Oiseau d'Amérique décrit une société robotisée, la machine au service de l'humanité, qui s'en occuppe au point de l'étouffer. Un homme qui ne lit plus, ne s'instruit plus et en vit que pour le plaisir personnel et immédiat ? Ca ne vous évoque rien ?

Hunger Games : des gamins jetés dans l'arène, filmés pendant qu'ils souffrent et s'entretuent. Une guerrilla, des enfants soldats...

Tous les trois sont des livres de science-fiction. Ils bouleversent, choquent, interrogent. Forcent le lecteur à se retourner sur la société qui l'entoure et à se rendre compte que réalité et fiction ne sont peut-être pas si éloignées que ça l'une de l'autre.

De l'autre côté du Mur d'Agnès Marot, un conte qui mêle anticipation et fantasy. un petit bijou qui parle de liberté, de moule à briser et d'art.

Là aussi, l'auteur nous pousse à réfléchir.

Lire, c'est aussi s'évader, s'amuser. Prendre du plaisir !

C'est aussi trembler, souffrir avec Frodon. C'est se couler dans les pas de Fitz, Mercy Thomson, Rachel Morgan ou Romane.

C'est apprécier la plume qui s'offre à nous, à sa poésie ou à sa précision aussi coupante qu'une épée affutée.

Lire, c'est vivre mille et une vies en même temps. C'est apprendre mille choses et ressentir mille émotions.

Tomber amoureuse cent fois. Mourir tout autant de fois mais toujours revenir à la vie.

Jusqu'à la dernière fois.

Encore et encore.

Et vous ? Pourquoi et que lisez-vous ?

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Carte

Le continent de Meadhan