Bon, septembre s'annonce hard. Les gremlins à paillettes sont rentrées à l'école et moi au bureau. J'ai rendu Marylou et l'Arbre-aux-Murmures à mon éditeur aussi...
Donc, je vais recalibrer un peu mes objectifs pour cette fin d'année et y aller mois par mois. Ma rentrée m'a mise sur les genoux donc je vais avoir besoin de toutes mes plumes pour voler.
Donc, qu'ai-je prévu pour ce mois-ci ?
Objectif number one : Marylou et l'Arbre-aux-Murmures !
- corrections éditoriales.
- illustrations (oui oui, si tout va bien il y aura des gribuibuis à moi dans le roman si j'arrive à les scanner convenablement ! :) )
- chant... (re-oui oui, mon éditeur veut me faire chanter ! Faut que je fasse gaffe à ne pas faire trop de bruit en respirant, seulement. Hum... Va aussi falloir faire gaffe aux calamités naturelles aussi : tornades, tempêtes de grêlons, inondation, pluie de grenouilles...)
Objectifs secondaires (pour le mois, hein !) : avancer dans au moins un des projets suivants
- Larme de Sylphe (Le Chant 3) : me remettre à l'écriture, il FAUT que j'avance !
- Proie Dunoir (saison deux) : donner une direction bien précise au premier épisode. ^^;
Autres objectifs : réfléchir.
Si si ! J'ai de la matière.
Déjà, je pense beaucoup à des évènements qui me choquent depuis un bon moment (ouvrez votre journal, les gens, et prenez les nouvelles des mois précédents aussi pas seulement celles d'hier : ça dure déjà depuis un certain temps, vous savez !). Je ne me suis pas encore exprimée là-dessus et je ne sais pas si je vais le faire. Pas avant d'avoir réfléchi à ce que je veux dire, en tout cas. A ce que je sais faire de mieux... Parce qu'un coup de gueule et puis plus rien comme après Charlie... C'est bien mais ça n'aide pas. Ça ne fait rien avancer. Mais je suis sûre au moins d'une chose : tout mais pas l'indifférence ! (oui, je confirme, je suis une fanne inconditionnelle de Goldman ! et j'assume ! ) Donc, là je ressens, je pense, j'ai les tripes serrées et envie de pleurer. Je laisse remuer et je verrai ce qui en ressortira.
Ensuite, dans un registre plus gai, j'essaie de déterminer une ligne générale pour deux séries de romans jeunesses une dans une univers fantasy avec des ogres végétariens, des dragons pas commodes, des princesses délurées et des animaux qui parlent et se métamorphosent et l'autre eh bien... surprise ! ^-^
Et Ölm, mon jeu de rôle avorté va sans doute s'orienter vers une série de romans, j'ai envie d'explorer ce monde. Donc, les réflexions sont lancées sur ces sujets. Il y a de la création d'univers en cours, mes braves !
Voilà donc pour septembre. Quant à mes sujets de réflexions, ils vont sans doute m'occuper encore les prochains mois.
Et vous, les amis ? A quoi ressemble votre rentrée ?
Petit bonus : un extrait de mes débuts dans la saison deux de Proie Dunoir :
"À force de me voir me transformer en
zombie au fil des nuits blanches, Lucrèce en a eu sa claque et m’a sortie de ma
planque par la peau des fesses pour me forcer à effectuer une sorte de
pèlerinage. Nous avons rendu visite aux belles au bois dormant. Toutes les six.
De loin, pour éviter les explications embarrassantes. J’ai eu beau traîner les
pieds, démontrer toute l’étendue de ma mauvaise foi, rien n’a pu ébranler sa
résolution. Et ça a marché. Un peu. Je me suis sentie un peu plus légère mais
mes nuits ont continué de rester (trop) courtes. Du coup, je me suis creusée
les méninges moi aussi et je me suis rappelée d’un acte manqué lorsque j’ai
débarqué en ville.
Lucrèce m’a embarquée dans sa poubelle
remise sur roues et emmenée dans cette banlieue aux maisons sages.
Les remerciements en tout genre ne sont
pas mon fort mais je crois que je lui en dois une fameuse depuis que je suis
arrivée à Rédemption. À chaque coup, cependant, je bloque et cette fois-ci ne
fait pas exception à la règle. Alors, à la place, je me contente de sortir de
la voiture, de resserrer ma veste neko autour de moi, d’enfouir le nez dans
l’épaisse écharpe enroulée autour de mon coup et d’avancer.
Avant, j’aurais foncé dans le tas,
délivré ma petite commission et au revoir les frères. Ouaip… Mais ça, c’était
avant. En fait… Ça ne se serait même pas passé comme ça. Je ne me serais pas
donné la peine de me déplacer et de trouver les parents endeuillés. Je n’en
aurais pas vu l’utilité.
Depuis, j’ai récupéré [...] et un cœur
de midinette. Ô joie !
En même temps, ça me paraît plutôt logique. En
quelque sorte, je boucle la boucle : Lise représente mon premier fantôme
rencontré à Rédemption. Le jour où j’ai rencontré Jack et où tout a vraiment
commencé.
[...]
— Je… Je suis une amie de Lise.
Les yeux de la femme se voilent. Elle
ouvre la bouche, sans doute pour m’informer que sa fille n’est plus de ce
monde. Si elle savait…
Je la devance :
— Elle a un message pour vous.
— Qu… quoi ?
La surprise se mêle au chagrin. Avant
que la colère ne pointe, j’en profite pour placer ce pour quoi je suis venue.
J’ai intérêt à me magner le train, papa Van Himst rapplique et il n’a pas l’air
content.
— Elle savait qu’elle allait
mourir. Elle voulait vous faire ses adieux mais elle n’en a pas eu le temps.
Elle vous aimait vraiment.
(...)
— Elle est heureuse et elle est
bien là où elle est allée.
J’hésite un instant avant de poursuivre.
— Elle voudrait juste que vous le
sachiez et que vous aussi vous ailliez bien.
Je souffle sur une mèche qui vient me
chatouiller le nez : faut vraiment que je me coupe les tifs.
— Voilà.
Je me détourne mais la mère de Lise me
retient en posant une main sur mon épaule.
— Attendez ! Je… Je ne
comprends pas.
Le père nous a rejoint et tient sa femme
par les épaules.
— Qu’est-ce que c’est que ce petit
jeu ? Ça vous amuse de vous moquer des gens ? Si vous voulez nous
soutirer de l’argent…
OK. Il me gonfle déjà, le pépé !
Pourtant, je ne le rabroue pas (vraiment). Une p’tite nana bizarre vient lui
délivrer un message de sa fille morte des mois plus tôt : y a de quoi
baliser, non ?
— J’en ai rien à fiche de votre
fric. J’ai juste promis de transmettre un message de la part d’une amie.
(...)
— J’ai juste mis un peu de temps
avant de venir. Elle ne veut pas que vous vous en vouliez.
(...)
— Merci… souffle la jeune fille
immatérielle avant de disparaître.
Voilà, voilà. Je repars sans rien
ajouter. Les Van Himst me regardent rejoindre Lucrèce avec des mines
interloquées. Puis, le père pousse la mère vers la voiture. Pour lui, je ne
sais pas mais j’ai l’impression qu’elle se tient moins voutée, son pas est
devenu plus vif… Ils appellent leur gamin qui fait ses adieux avec son petit
voisin et le frangin monte en voiture sur un dernier geste.
Lucrèce est toujours accoudée à la
portière entrouverte. Elle me sourit.
— Je n’aurais jamais cru que tu
pourrais te montrer aussi diplomate, me lance-t-elle joyeusement.
— Oh ! La ferme !
Bonne rentrée !
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