J'ai commencé un nouveau roman. Il avance plutôt bien (plus de 60 000 sec en moins de 20 jours, je frise le record personnel !)
Un petit extrait pour les grenouilles de passage...
Où mes deux personnages principaux se posent quelques questions au sortir d'un charnier... (Petite note pour ceux qui n'auraient pas suivi sur le challenge : le capitaine a perdu son fils quelques heurs plus tôt...)
Lerinn
observait à présent l’enfant avec une expression dubitative.
— À ton avis, ça fait combien de temps qu’elle se cache,
là-dedans ?
Si
elle avait échappé au massacre, alors…
— Peut-être
bien depuis le début… Il faudra lui poser la question.
Le
petit corps sentait le charnier et la mort dans lesquels la rescapée s’était
dissimulée mais il y avait quelque chose de plus…
— Heu… Mon
gars, je sais qu’on ne doit pas sentir la rose, tous les trois mais tu peux
arrêter ça ?
Haruka cessa de humer l’air qui les
entourait, un peu embarrassé.
— Les vaches
se sont tues, dit-il en guise d’explication.
— Ben… ouais…
C’est ça qui réveille tes instincts de prédateur ?
— Non… Tu ne
comprends pas, Lerinn… Ça sent la magie. Et l’odeur vient d’elle.
— Quoi ?
À la décharge du jeune homme, malgré son
mouvement de recul, il ne fit pas tomber la fillette ni ne la lâcha.
— Elle a
probablement le don en elle, continua l’elfe sans s’émouvoir.
Après tout, si Lerinn voulait tout
savoir de ses pensées intimes : qui était-il pour les lui refuser ?
— Soit, il
s’est manifesté sous le choc et son instinct de préservation a fait le reste ou
elle était déjà consciente d’être différente et s’en est servie pour échapper à
ceux qui ont attaqué le village.
— C’est
bon ! C’est bon ! capitula son partenaire. Je n’ai pas besoin des
détails… J’espère juste qu’elle ne va pas me péter entre les mains…
Haruka haussa les épaules.
— Je ne
pense pas que ce soit une élémentaire… Pour créer une illusion sonore de cette
qualité…
— D’accord !
Je ne suis pas sûr de vouloir en savoir plus ! Tu crois que Laverty est
vraiment lié à ce carnage ? (...)
Bonne question.
L’archer
agita nerveusement ses oreilles
— Je n’en
sais pas plus que toi.
Il
baissa la tête vers la fillette et fronça les sourcils.
— Il va
falloir décider de ce qu’on va faire d’elle.
Au-dessus
de leurs tête, l’après-midi avait filé à toute allure et la soirée pointait le
bout du nez. Daven, quant à lui, était sorti de son marasme et s’approchait des
deux hommes. Il affichait toujours une mine sombre mais son air égaré avait
disparu. Lerinn le rejoignit d’un air guilleret et lui fourra d’autorité
l’enfant dans les bras. Sans aucun tact, il lui suggéra de la débarbouiller et
de s’en occuper puisqu’il était le seul à être père parmi eux.
Haruka
se sentit soudain très fatigué. Que fichait-il avec un bouffon pareil ? À
sa grande surprise, le capitaine ne balança pas son poing dans la figure du
jeune homme et referma les bras sur le petit corps avec un frémissement. L’elfe
craignit un instant de le voir fondre en sanglots mais il s’éloigna avec son
fardeau sans mot dire. Les épaules courbées par-dessus la fillette, il
paraissait avoir vieilli de plusieurs années.
Cet extrait donne un bon petit avant goût de ce roman :D
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