L'Arche (4)

Je ne suis pas morte... Pas encore mais la crève n'aura pas ma peau !

L'Arche ne sera pas terminée en février (j'étais sur la bonne voie, notez !). Non seulement, j'ai dû prendre quelques jourrs sans ordinateurs histoire de combattre les vilains microbes persistants mais...

Eh oui ! Il ya a un "mais" dans mon histoire. Et pas n'importe quel "mais", en plus !

Donc j'ai dû interrompre l'avancée de mes héros pour la bonne cause. J'espère vous en parler bientôt. En attendant, pour me faire pardonner, je vous offre un petite extrait (du premier jet, brut de décoffrage, hein !) :

À côté de [Natsume], Mishmara soupirait de bien-être en reposant son fruit. Un peu de jus coulait de ses lèvres et elle s’essuya délicatement.
— D’où viens-tu ? s’entendit demander Natsume. Tu es si différente des autres captifs… Enfin… Je veux dire…
Ses joues s’enflammèrent. Il n’avait pas voulu se montrer aussi abrupt ni indiscret.
— Excuse-moi ! Ce n’est pas ce que je voulais dire.
Mais Mishmara secoua la tête, sereine.
— Tu as raison… Vous êtes tous des guerriers… Ou tout du moins, vous êtes tous capables de tirer votre épingle du jeu… Même toi, Natsume, qui a l’air si fragile… Tu as su résister à Mazani et tes dons nous ont permis de survivre jusqu’ici. Moi… Je n’ai rien de tout ça.
Elle soupira et baissa la tête, ses cheveux clairs masquant son expression.
— J’ai vécu dans une cage dorée, jusqu’à présent. Je ne sais rien faire de mes dix doigts, je ne suis même pas de noble naissance. Tous mes privilèges… je ne les dois qu’à ma voix.
Grim se redressa.
— Je le savais ! s’écria-t-il.
La jeune fille sursauta et rougit.
— Je savais que je t’avais déjà vue ! Tu es le Rossignol de Dharr !
— Quoi ? Mais comment l’as-tu deviné ? Mon maître ne m’a jamais laissée sortir du palais !
Bouche bée, Natsume suivait l’échange avec stupeur. Le masqué se pencha sur la délicate poupée et lui baisa le front.
— Il ne faut pas sous-estimer le plus habile filou de la Péninsule d’Azur !
Mishmara écarquilla les yeux.
— Tu es celui qui… qui a volé l’oiseau mécanique du maître ? Mais alors…
Il l’interrompit d’un doigt posé sur ses lèvres.
— Le véritable trésor que je venais dérober, je n’ai su l’atteindre ce jour-là. Tu as bien grandi joli rossignol… Et hors de ta cage, tu es encore plus jolie que ce jour-là. Chanteras-tu pour nous lorsque nous aurons tous pris notre envol à bord de l’Arche ?
— A… Avec plaisir, chuchota-t-elle.

Pour le reste, j'espère pouvoir en dire bientôt plus ! :)